Henri Le Sidaner
Né le 7 août 1862 à l’Île Maurice, Henri Le Sidaner est un grand peintre intimiste français appartenant à la génération post-impressionniste.
Il a connu de son vivant tous les succès et toutes les récompenses, entouré de ses amis : Louis et Marie Duhem, Henri Martin, Eugène Chigot, Monet, Manet... Une centaine des plus grands musées à travers le monde possèdent certaines de ses œuvres. Immédiatement identifiables, elles expriment la poésie des sites d'autrefois, la beauté crépusculaire, l'intimité d'un coin de jardin ou d'une table desservie que les convives viennent à peine de quitter...
Au cours de l'Exposition Universelle de 1900, Henri Le Sidaner, confie à son ami Auguste Rodin, sculpteur, son souhait d'acquérir une maison de campagne. Rodin lui conseille le Beauvaisis qu'il découvre. A Beauvais, il fait la connaissance du célèbre céramiste picard Auguste Delaherche qui l'invite à visiter Gerberoy, une ancienne ville fortifiée, créée en 1078, qui fut le théâtre de plusieurs guerres, dont la Guerre de Cent ans.
Henri Le Sidaner tombe sous le charme de cette petite ville endormie et s'y installe en avril 1901.
Il y loue d'abord une maison adossée à la Collégiale Saint-Pierre (classée Monument historique), qui appartenait à des religieuses et possédait un seul jardin, un verger à l'abandon.
En 1904, il en fait l’acquisition et transforme cet espace en son premier jardin, le jardin blanc.
Il construit son atelier d'hiver dans la cour de la maison, à partir d'une ancienne grange.
Progressivement, il achète d'autres parcelles à la commune sur les ruines du château fort et réalise les deux autres jardins :
la roseraie et le jardin jaune et bleu.
Il installe dans la roseraie son Atelier d'été et édifie dans le jardin jaune et bleu le Temple de l'Amour, réplique de celui qui se trouve au Petit Trianon à Versailles.
Henri Le Sidaner décède le 16 juillet 1939 à Paris à l'âge de 77 ans, laissant derrière lui un patrimoine de 4 000 toiles.
Il est enterré au cimetière Saint-Louis de Versailles.
Je dois confesser qu'un certain démon m'avait poussé vers la campagne, où je me laissais aller au cours des ruisseaux,
dont les rives enchantaient ma fantaisie.
- Henri Le Sidaner -